Low – Lullaby († Mimi Parker)

Ils ne sont pas si nombreux, les artistes à avoir fait l’objet de trois articles sur Bonnes Notes.

Low en fait partie, et c’est avec tristesse qu’on lui en consacre un quatrième et probablement dernier : Mimi Parker, cofondatrice, chanteuse et batteuse du groupe, s’est éteinte hier à 54 ans au terme d’un combat de deux ans contre le cancer.

Low était un trio de Duluth (Minnesota) composé du couple de mormons formé par Alan Sparhawk et Mimi Parker, et complété d’une succession de bassistes au fil des presque 30 ans de carrière du groupe.

Alan Sparhawk était à son corps défendant l’inventeur du slowcore, un style musical dont Low était un des seuls représentants, un rock depouillé et ralenti à l’extrême. Qui avait la patience de laisser venir à lui leurs notes parcimonieuses était récompensé par des moments de grâce suspendus.

Après plus de 20 ans de carrière et un virage vers des titres un peu plus lumineux, Low s’était reinventé dans des expérimentations électroniques aussi audacieuses que passionnantes. Bien que radicalement différent de leurs précieux premiers opus, on avait particulièrement aimé leur avant-dernier album Double negative, le dernier sorti avant que la maladie ne se déclare.

Pour accompagner Mimi Parker dans son sommeil malheureusement définitif, réécoutons la chanter la Lullaby extraite du premier album de Low We could live in hope et emblématique des débuts radicaux du groupe :

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Sigur rós – Odin’s raven magic

Voilà une bonne nouvelle qui mérite un nouvel article dans ces pages après une longue pause… Une bonne nouvelle qui vient de loin: c’était il y a 16 ans, et après avoir vainement espéré pendant longtemps, j’avais fini par cesser d’y croire. De croire au fait que j’aurais l’occasion de réentendre Odin’s raven magic autrement que sur un bootleg au son approximatif.

Odin’s raven magic est une pièce orchestrale et vocale en 7 actes, fruit de la collaboration entre Sigur Rós, Hilmar Örn Hilmarsson et Steindór Andersen. Elle n’a été jouée qu’à quelques reprises : lors de sa création à Londres en 2002, puis à la Villette en 2004. J’y étais, et j’avais à l’époque pris bonne note que le concert faisait l’objet d’une captation en vue d’une hypothétique sortie en CD ou DVD. Puis plus rien… jusqu’à cette épidémie de Covid 19, qui cantonne les musiciens chez eux, privés de l’activité et des revenus des concerts. Faut-il y voir une coïncidence? C’est juste à ce moment-là que Sigur rós (ou son label?), en farfouillant dans ses cartons pour tuer le temps, tombe sur cet inédit et décide de le sortir: s’il fallait trouver un bénéfice à cette pandémie, en voici un…

Disons-le tout de suite, Odin’s raven Magic n’est pas un concert/album de Sigur Rós au sens classique du terme, puisqu’il fait la part belle à d’autres artistes. C’est donc une œuvre chorale… pour chorale, orchestre et groupe de post-rock. N’espérez pas trop vous y délecter de la voix de tête céleste de Jonsi : il n’y chante qu’avec parcimonie, laissant souvent les parties vocales solistes à la voix de baryton de Steindor Andersen. Il n’en reste pas moins qu’avec son orchestre, son chœur, son marimba géant à lames de pierre et son Sigur Rós (quand même), ce concert fut des plus mémorables et c’est donc avec joie que je peux enfin vous le faire vivre… en virtuel comme il se doit en cette période.

Trois des sept actes d’Odin’s raven magic sont disponibles en vidéo dans cette playlist. Le concert complet sort aujourd’hui en CD.

Sigur Ros – Glosoli (album: Takk)

En Bon point orIslande, la scène musicale de ce si petit pays (300 000 habitants) est aussi bouillonnante que ses geysers. Outre l’elfe électronique Björk, on y trouve également le groupe de post-rock Sigur Ros, dont la musique ne peut laisser insensible le jour où on la découvre. Ce que les non initiés à la voix céleste de Jonsi, le leader du groupe, vont donc avoir l’occasion de faire ici.

S’il fallait n’écouter qu’un de leurs albums, ce serait sans hésiter « Takk » (« Merci » en islandais), paru en 2005, dont voici un extrait. Mettez un casque, montez le son, et bon voyage…

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The Cinematic Orchestra – To build a home (album: Ma fleur)

Bon point argentOn ne sait pas trop comment ça leur a pris, aux gens de la production d’une émission de télé crochet animée par Benjamin Castaldi sur D8 (la Nouvelle Star, pour ne pas la nommer)… On se demande encore par quels méandres de leurs connexions neuronales leur est venue l’idée, après avoir programmé du Michael Jackson, du Francis Cabrel et du Vanessa Paradis plus tôt dans l’émission, d’envoyer une candidate sur la piste interpréter le bouleversant To build a home de The Cinematic Orchestra (dont la version originale est portée par la voix androgyne de Patrick Watson)

Candidate qui s’en est fort bien sortie au demeurant, délivrant aux ados de la ménagère de moins de 50 ans ce petit moment de grâce.

Pour la version d’origine, ça se passe ici :


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Alain Bashung – Je me dore (album: l’Imprudence)

Bon point orPour faire suite à l’article sur Zend Avesta dans lequel cet album était cité, voici un extrait de l’Imprudence d’Alain Bashung, album paru juste après le multi-récompensé Fantaisie militaire, et qui lui est de mon humble avis encore supérieur, ou à tout le moins plus audacieux. C’est l’album qui clôt la collaboration avec le parolier Jean Fauque, collaboration qui correspond, toujours à mon humble avis, à l’apogée de la carrière du chanteur : Jean Fauque est le co-auteur de la plupart des chansons d’Osez Joséphine, Chatterton, Fantaisie militaire, et l’Imprudence.

Difficile d’en choisir une chanson tant la première moitié de l’Imprudence enchaîne les titres de haut vol. Ce sera finalement Je me dore.

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Zend Avesta (Arnaud Rebotini) – One of these days

Bon point argentGodforsaken roads, second album du groupe Black Strobe, est sorti le 6 octobre. Black Strobe est un groupe au style hybride, qu’on pourrait qualifier d’électro-blues, et que je goûte avec modération. Disons que n’ayant pas du tout aimé leur premier album, j’ai néanmoins été agréablement surpris par le second qui, aussi intéressant qu’il soit dans sa manière de croiser les styles, ne reste pas forcément ma tasse de thé. Et si ce n’est pas du thé, mieux vaut consommer avec modération, nous dit le Ministère de la Santé. Alors pourquoi en parler? Car derrière Black Strobe se cache Arnaud Rebotini, et que cette actualité est un bon prétexte pour évoquer ce grand bonhomme (au sens propre comme au figuré) à la curiosité musicale insatiable. Outre Black Strobe, Arnaud Rebotini officie en son nom propre, sous lequel il livre d’intéressants morceaux électro enregistrés grâce à sa collection de synthés vinage, ainsi que sous le nom de Zend Avesta, pseudonyme sous lequel il a commis en 2000 un magistral (et malheureusement unique) album qui lui vaut mon estime éternelle : Organique.

Classé dans le rayon « musiques électroniques », Organique, comme son nom l’indique, n’est pourtant que très peu synthétique : pas d’ordinateur, beaucoup d’instruments classiques… C’est surtout un album très audacieux, à la frontière entre pop et musique contemporaine (John Adams, Steve Reich, Karlheinz Stockausen), et on ne voit guère que l’immense et regretté Alain Bashung, avec son album L’imprudence, pour avoir réalisé un tel mélange avec autant d’ambition et de réussite. Autre point commun entre ces deux albums : Bashung justement, qui apparait également sur Organique, posant sa voix sur le titre Mortel battement / Nocturne.

Il semble que la réalisation d’Organique ait été rendue très compliquée par le décalage entre l’ambition du projet et son budget, ce qui peut expliquer que l’expérience Zend Avesta en soit malheureusement restée là, interrompue à la faveur d’un retour aux musiques plus synthétiques (ou mâtinées de rock chez Black Strobe). Dans l’actualité musicale d’Arnaud Rebotini figure néanmoins la BO du film Eastern Boys, dans laquelle quelques titres renouent avec le style Zend Avesta : faut-il y voir une raison d’espérer? Arnaud, si tu nous lis…

En attendant ce très hypothétique retour du plus talentueux des alter-egos d’Arnaud Rebotini, écoutons One of these days, chanson extraite d’Organique sur laquelle l’ex-chanteuse de Gus Gus, Hafdis Huld, vient poser sa voix douce sur des arrangements qui ne sont pas sans rappeler des pièces de Steve Reich telles que Eight lines.

 

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Noir Désir – A l’envers, à l’endroit (…et le retour de Bertrand Cantat)

Bon point argentD’un côté (à l’endroit), le leader du plus grand groupe de rock français de ces dernières décennies. De l’autre (à l’envers), un homme qui a battu à mort sa compagne. Seulement voilà, ces deux côtés constituent les deux facettes d’une seule et même personne.

La réapparition médiatique de Bertrand Cantat, qui prélude à la sortie de son nouvel album le 18 novembre*, ne manquera donc pas de faire polémique et de susciter les débats entre les tenants du « c’est un meurtrier, qu’il se cache » et ceux du « il a payé sa dette, il a le droit de retourner travailler comme tout le monde »; voire ceux (les fans hardcore) du « arrêtez d’embêter le Dieu Cantat avec ces broutilles, même les génies font des erreurs »

Ce blog étant consacré à la musique, il n’est pas le lieu pour débattre sur l’homme et la pertinence de son retour à la vie active.  En attendant de juger son futur album d’un point de vue purement musical, on se contentera donc d’écouter avec une pointe de nostalgie une chanson de la grande époque de Noir Désir : A l’envers, à l’endroit, tiré de Des visages, des figures (2001), qui fut le dernier album du groupe, il y a douze ans déjà…

*la sortie, initialement prévue le 25 novembre, a été avancée d’une semaine, le 25 novembre étant également la journée mondiale contre la violence faite aux femmes : un hasard de calendrier pour le moins malheureux…

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Cliff Martinez – First sleep (BO Solaris)

Bon point argentS’il est un film dont la musique participe fortement à l’atmosphère qui s’en dégage, c’est bien Solaris de Steven Soderbergh (2002). Remake réussi du grand classique d’Andrei Tarkovski (1972) que tout bon cinéphile se doit d’avoir vu, le Solaris de Soderbergh doit beaucoup à la BO de Cliff Martinez, ancien membre des Red Hot Chili Peppers (sa musique n’a plus rien à voir avec celle du groupe) et compositeur fétiche de Soderbergh. C’est d’ailleurs également ce qu’en pense Cliff Martinez lui-même, la considérant comme sa musique de film la plus réussie.

Si la BO de Solaris évoque beaucoup le son du hang drum, une percussion très intéressante inventée par une petite entreprise suisse dans les années 2000 (et dont je vous ferai écouter un de ces jours un morceau d’un virtuouse de l’instrument), il semblerait que Cliff Martinez ait en realité fait appel à un gamelan (orchestre balinais) pour l’interpréter. De ces percussions mélodiques, passées dans des delays et complétées d’un orchestre, il résulte une musique hypnotique, à l’image des héros du film sous l’emprise de la planète Solaris autour de laquelle ils gravitent, un musique à la fois ample comme l’espace qui les entoure et étouffante comme le vaisseau dans lequel ils sont confinés.

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Ballaké Sissoko & Vincent Ségal – Mako Mady

J’ai déjà parlé de la kora, instrument à cordes africain, lors de l’article sur Stranded Horse. C’est un virtuose de l’instrument que nous retrouvons aujourd’hui, Ballaké Sissoko, accompagné du violoncelliste Vincent Ségal, moitié du duo Bumcello (groupe récompensé aux Victoires de la musique en 2006)

En 2009, les deux musiciens ont enregistré ensemble dans le studio de Salif Keita un album à quatre mains intitulé Chamber Music, qui se termine par ce titre, Mako Mady. Rien à voir ici avec les atmosphères électro de Bumcello, on n’entend dans cet album acoustique et dépouillé que de la kora délicatement accompagnée de violoncelle.

A écouter en version live…

…ou studio:

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The Organ – Brother

Bon point orIl y a quelques temps je vous faisais écouter Austra. La première fois que j’ai entendu Austra, j’avais été troublé par la ressemblance de cette voix si particulière avec celle de la chanteuse d’un défunt groupe nommé The Organ, au point d’aller vérifier qu’Austra n’était pas le nouveau projet de l’ex-chanteuse de ce groupe, auteur d’un unique album (intitulé Grab that gun) en 2005 avant de se séparer. Si au départ les profils des chanteuses des deux groupes semblaient converger en raison de points communs en -ienne (elles sont toutes deux canadiennes et lesbiennes), il s’avéra finalement qu’il s’agissait bien de deux personnes distinctes… Nous sommes donc totalement sans nouvelles de The Organ, dont on écoutera donc cet excellent titre… à titre posthume.

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Colleen – Summer water

458px-Colleen_(24aprile08)_@_LomaxC’est certes la rentrée, mais techniquement nous sommes encore en été… Ecouter Summer water de Colleen est donc toujours d’actualité…

Professeur d’anglais de son état, Colleen (de son vrai nom Cécile Schott), qui a fini par quitter l’Education Nationale pour se consacrer pleinement à la musique l’année de la sortie de son quatrième opus, est une compositrice française qui construit sa musique en samplant* nombre d’instruments acoustiques avant d’en assembler les sons pour constituer des morceaux. Elle définit elle-même sa musique comme de la minimal acoustic music.

*Anglicisme barbare, disons plutôt en « échantillonnant » pour parler correctement la langue de Molière, même si le mot « échantillonneur » ne faisait certainement pas non plus partie du vocabulaire de celui-ci, son collègue Lully étant assez peu versé dans l’électro

Le résultat ne passera jamais sur NRJ, mais produit des atmosphères et des textures sonores fort plaisantes et propices à la méditation. Il suffit de se laisser porter…

Summer water est le premier titre de son deuxième album, The golden morning breaks, paru en 2005, que j’ai classé dans la catégorie Musiques Electroniques du fait de l’utilisation de intensive de l’informatique dans son élaboration, même si toutes les sources sonores y sont acoustiques.

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Austra – Painful like

Le morceau du jour est un titre du nouvel album d’Austra, sorti il y a quelques semaines. Si l’atmosphère synthétique époque new wave est toujours présente, ce deuxième opus délaisse cependant les ambiances darkwave du premier album Feel it break (paru en 2011) au profit d’arrangements un peu plus légers et dansants. Sur Olympia, le groupe de Toronto fait la part belle aux sons analogiques enregistrés live, mais si le style musical a évolué entre leurs deux albums, on reconnaitra sans peine le côté mélancolique du trio porté par la voix si caractéristique de Katie Stelmanis, chanteuse de formation classique qui a délaissé le chant lyrique pour se consacrer à la pop électronique.

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Laetitia Shériff – That lover

Scène rennaise #4

Laetitia Shériff est une Rennaise d’adoption (comme moi)

C’est dans le Nord qu’elle a grandi (comme moi), et plus précisément à Lambersart, ville de la banlieue lilloise dont elle a fréquenté le lycée Jean Perrin (ah, ben, ça alors, comme moi aussi, dis-donc, c’est pas croyable)

C’est suite à sa rencontre avec Olivier Mellano et Gaël Desbois, qui l’aident à la réalisation de son première album Codification (2004), qu’elle s’installe dans la capitale bretonne. Cet album rock intimiste, chanté en anglais, lui vaut d’être comparée à PJ Harvey ou à Cat Power. Suivent Games Over (2008) et Often False (2011).

C’est un extrait de son premier album que je vous propose aujourd’hui.

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Olivier Mellano – Perpetuus animarum motus II

Scène rennaise #3

Quelle que soit la manifestation musicale rennaise à laquelle vous vous rendiez (Transmusicales, Tombées de la nuit…), il y a une probabilité non négligeable pour qu’Olivier Mellano figure d’une manière ou d’une autre dans la programmation. Violoniste à l’origine (de Miossec notamment), il a progressivement délaissé l’archet pour le médiator (rien à voir avec les laboratoires Servier…), et surtout participe à un nombre assez impressionnant de projets dans des styles aussi divers que variés : Mellano fait de la pop au sein de Mobiil, du rap avec Psykick lyrikah, du rock avec Laetitia Shériff et Bed (du rock calme, en l’occurrence), de la musique contemporaine sur le label Naïve Classique; il compose pour des spectacles de danse, fait des séances de ciné-concert, et j’en oublie sûrement…

Bref, si vous habitez Rennes et que vous songez à monter un groupe, faites-le en connaissance de cause et soyez conscient des risques : un bref moment d’inattention, et vous risquez de vous retrouver avec Olivier Mellano dans votre effectif 😉

Il y a du bon et du moins bon dans la discographie du Rennais : certains artistes avec lesquels il collabore sortent des albums très intéressants (Laetitia Shériff, Bed…), d’autres me laissent plus circonspect (Psykick Lyrikah… mais le rap n’est globalement pas ma tasse de thé, donc peut-être que quelque chose m’échappe)

De même dans ses œuvres solo, qui mélangent parfois musique contemporaine, rock et hip-hop dans un même concert, le résultat est intéressant mais parfois un peu inégal. Il faut néanmoins lui reconnaître le mérite de l’audace et de l’originalité.

Du côté des réussites, on trouvera certaines de ses pièces d’influence classique, telles que ce Perpetuus animarum motus II par lequel se termine l’album La chair des anges, paru en 2006. Cette œuvre vocale, très méditative, n’est pas sans rappeler les compositeurs contemporains d’Europe de l’Est : Arvo Pärt, Henryk Gorecki. L’album recèle également un très beau quatuor à cordes que je vous ferai peut-être écouter une autre fois…

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Miossec – Neige

C’est l’hiver, c’est donc le moment propice pour écouter « Neige » de Miossec, issue de son 4e album « Brûle » (2001), à mon avis son meilleur. Les arrangements, acoustiques, plus travaillés que sur d’autres de ses albums tout en restant sobres, sont particulièrement réussis.

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Mansfield Tya – Je ne rêve plus

Bon point argentJulia Lanoë est championne du monde du grand écart stylistique : elle fait en effet partie de deux groupes aux univers radicalement différents. D’un côté, Mansfield Tya, duo acoustico-mélancolique avec la violoniste Carla Pallone, et de l’autre Sexy Sushi, duo techno-punk (on appelle aussi ça de l’electro-clash) avec David Grellier. On est à la limite du dédoublement de personnalité :

Julia Lanoë avec Mansfield Tya

Julia Lanoë avec Sexy Sushi

On ne s’attardera sur la facette Sexy Sushi que le temps de dire qu’une des chansons phares du groupe s’intitule « Meurs, meurs, Jean-Pierre Pernault ». Quant à Mansfield Tya, touchant duo nantais aux arrangements minimalistes, il mérite grandement d’être découvert. Je m’y emploie donc en partageant ce titre extrait de leur second album « Seule au bout de 23 secondes » (2009), intitulé « Je ne rêve plus »

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The Divine Comedy – Timestretched

Bon point argentJ’ai déjà parlé de Neil Hannon, le cerveau de The Divine Comedy…  Après quelques albums salués par la critique (Liberation, Promenade…), l’anglais était progressivement tombé dans une surenchère aux orchestrations pompeuses, oubliant parfois au passage d’écrire de bonnes chansons. La prise de conscience de cette dérive le conduisit à livrer en 2001 un très bel album justement intitulé Regeneration, laissant de coté la grandiloquence passée pour revenir à une écriture plus dépouillée. « Timestretched » est le premier titre de cet album, l’entrée en matière de ce retour aux fondamentaux…

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Valérie Leulliot – Mon homme blessé

Valérie Leulliot nous manque. Depuis son délicieux album « Caldeira » paru en 2007, un single et puis plus rien. On aimait déjà beaucoup Autour de Lucie, le groupe dans lequel elle officiait auparavant, et qui avait livré trois excellents albums pop*. Du coup, ça fait un moment qu’on guette un signe, mais rien à l’horizon… Heureusement, il se dit que la chanteuse aurait réactivé son groupe Autour de Lucie, qui préparerait un nouvel album pour 2012. Ouf… mais 2012 étant presque fini, on commence à se poser des questions…

En attendant du nouveau, on se consolera en réécoutant « Mon homme blessé », dont les paroles sont signées Miossec

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*On se dépêchera d’oublier leur 4e et dernier album, tentative complètement ratée de virage commercial, qui sentait la frustration d’une Valérie Leulliot dont les albums aux critiques pourtant élogieuses n’avaient jamais rencontré un succès d’envergure, alors qu’une tripotée de petites nouvelles (Carla Bruni, Camille, Olivia Ruiz, Anaïs, Jeanne Cherhal et j’en passe) étaient en train de rafler la mise.

The Album Leaf – The outer banks

La semaine dernière, The Album Leaf a sorti « Forward / Return », un nouvel EP dont l’écoute m’a plongé dans… rien, en fait. Une livraison relativement insipide donc, d’un Jimmy LaValle qu’on a connu plus inspiré, comme en témoigne son très bel album « In a safe place », paru en 2004. On pourra se demander si la différence de qualité entre ces deux albums tient à la seule humeur de l’unique membre de The Album Leaf, ou au fait qu’à l’époque de l’enregistrement de « In a safe place », Jimmy LaValle avait une chouette bande de copains, qui lui ont prêté leur studio et probablement aussi un peu de leur talent : les membres de Sigur Ros, indispensable groupe de post-rock islandais.

A ce moment de la lecture de cette article, l’intuition que le morceau qui lui est associé ne sera pas un extrait de « Forward / Return » devrait avoir germé même dans les cerveaux les plus obtus : c’est effectivement un extrait du bien plus intéressant « In a safe place » que je vous propose aujourd’hui.

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