Lamb – In binary

Lamb est un duo composé d’Andy Barlow et Lou Rhodes

Lamb mélange le trip-hop avec des éléments de jazz et de drum’n’bass

Lamb a été actif de 1996 à 2004 : 4 albums, plus un best of en guise de testament avant de disparaître, les deux membres se lançant dans des carrières solo ou des projets parallèles (restés assez confidentiels)

Lamb est réapparu vers 2010, avec une tournée suivie d’un nouvel album

Puis d’un autre en 2014, intitulé Backspace unwind

Qui est très bien

Et dont est extrait le single In binary

Ecouter sur Deezer (en version longue, avec encore plus de ce gimmick au synthé qui fait une bonne partie de la personnalité de ce morceau)

Bonus : une démo piano/voix de l’autre titre le plus marquant de l’album, As satellites go by

 

Portishead – Undenied

Bon point orSuite de la série inspirée par la playlist de grève de France Info : la diffusion du titre n°2 (All mine) du deuxième album de Portishead, album dont je n’apprécie pas la couleur sonore très froide, m’invite à partager ici le titre suivant de ce même album, Undenied. Une chanson qui, par sa mélancolie plus douce, n’aurait pas détonné au sein du premier opus de Portishead dont, vingt ans après, je me rappelle encore précisément la première écoute tellement elle fut une révélation musicale pour moi.

Avec seulement trois albums au compteur en vingt ans, chacun plus difficile d’accès que le précédent, on ne peut pas dire Portishead ait cherché à surfer sur le succès de leur coup d’essai (et coup de maître) Dummy. C’est peut-être aussi cette intégrité et cette parcimonie dans la production qui fait que chaque apparition du groupe reste un événement, alors qu’ils n’ont publié qu’un seul album ces dix-sept dernières années.

Et puis bien sûr, il y a cette voix, la voix à fleur de peau de Beth Gibbons qui vous met les tripes sens dessus-dessous…

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Smoke City – Underwater love

La grève à Radio France a du bon : la playlist musicale de France Info par exemple, qui se substitue aux émissions, me renvoie épisodiquement à ma propre discothèque, parfois au travers de groupes renommés tels que Portishead, parfois au travers de titres plus obscurs publiés dans les années 90 par des artistes ayant depuis longtemps disparus de la circulation, tels que le Underwater love de Smoke City, qui inaugurera donc une petite série Spéciale Grève à Radio France. Et rien que pour cela, on dit : « Merci, Mathieu Gallet ». Ca vaut bien un bureau en palissandre… (très beau bois, par ailleurs)

Smoke City est donc un groupe plutôt méconnu qui a signé deux albums d’un mélange de trip hop et de bossa nova avant de se séparer au début des années 2000 dans l’indifférence plus ou moins générale. Si le reste de l’album n’est pas forcément à la hauteur, le single Underwater love dispose d’une forte personnalité, d’un attrait particulier qui le rend diablement efficace et fait que presque vingt ans après sa sortie on le retrouve sur les ondes (perturbées) d’une radio de service public.

Et pour ne rien gâcher, le clip est signé Lynch*

*Bon, en l’occurrence il s’agit d’un certain John Lynch, pas de David, on en peut pas tout avoir…

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Neneh Cherry – 422 (Album: Blank Project)

Le nom de Neneh Cherry renvoie immanquablement aux années 90 : c’est en effet à cette époque qu’elle signe quelques tubes planétaires, dont le fameux 7 seconds en duo avec Youssou N’Dour, avant de disparaître du paysage musical. Depuis, la chanteuse suédoise s’était faite discrète.

Pour son retour en solo vingt ans après ses années de gloire, Neneh Cherry, dont on ne contestera pas les goûts en matière de musique électronique (elle et son mari contribuèrent fortement au lancement de Massive Attack), a eu la pertinente idée de confier la production de son album à Kieran Hebden, alias Four Tet, pseudonyme sous lequel le musicien britannique officie depuis une quinzaine d’année.

Entre la toujours belle et chaude voix de Neneh Cherry et les arrangements plus froids qu’à son habitude élaborés par Four Tet, une intéressante alchimie se produit. Avec sa musique moins martiale que le reste de l’album, le titre 422 n’en est probablement pas l’exemple le plus représentatif, mais il n’en est pas moins une réussite.

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Mac Guffin – Knife edge

Quand j’ai vu « Mac Guffin, nouveau projet d’un ex-membre de La Phaze », j’ai failli passer mon chemin, hermétique que je suis au style de musique dispensé par ce groupe. C’eut été une erreur, car le genre est ici radicalement différent : il y a une chanteuse, des rythmiques lentes et lourdes qui nous ramènent vingt ans en arrière aux débuts du trip hop, le tout étant assorti de cordes symphoniques hollywoodiennes (et, sur ce titre, l’instrument solo de la violoniste de Gotan Project)

Bref, on lorgne plus du côté du Massive Attack de Protection (et de titres comme Sly…), voire de Portishead ou de Goldfrapp que des vociférations énervées de La Phaze, le tout dans un univers visuel hitchcockien (à l’origine du nom du groupe)

(annoncé pour septembre, l’album n’est pas encore disponible sur les plateformes de streaming)

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Archive – Controlling crowds

Troisième sortie du moment : le nouvel Archive est dans les bacs. C’est pour moi l’occasion de commencer à écouler mon stock de titres d’Archive. Groupe créé à l’origine par deux « requins de studio » (musiciens aguerris gagnant leur vie en écumant les sessions d’enregistrement), il faut bien dire que les deux lascars connaissent les ficelles du métier. Arrangements pertinents, production léchée, Archive nous livre régulièrement des titres d’une efficacité redoutable.

Au cours de sa carrière, le groupe s’est aventuré dans divers styles musicaux avec plus ou moins de réussite, changeant de chanteurs/chanteuses au fil des albums. Avant ce nouvel opus intitulé « With us until you’re dead », que l’on peut voir comme un genre de synthèse des différents styles explorés par le groupe, Archive avait livré un double album en deux temps : « Controlling Crowds » suivi d’un « Controlling Crowds (Part IV) », qui marquait un retour vers le style plus électronique / trip-hop du premier album, registre dans lequel ils excellent particulièrement. Faute d’un titre aussi réussi dans le nouvel album (qui est loin d’être mauvais pour autant), c’est le titre éponyme de l’album « Controlling Crowds » sorti en 2009 que nous allons écouter. Le morceau dure plus de 10 minutes, mais on n’a pas le temps de s’y ennuyer : Archive, qui est relativement coutumier du fait, maîtrise l’art de développer un thème musical.

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