Birds on a wire – La marelle / El cant dels ocells

Si vous étiez en âge d’écouter de la musique il y a une quinzaine d’années, vous vous souvenez sans doute de Moriarty, groupe franco-américain qui connut son heure de gloire (avec la chanson Billy notamment) en dépit d’influences country peu propices à les propulser aux sommets des charts.

Depuis quelques années, sa chanteuse Rosemary Standley, dont l’identité vocale a contribué à populariser le groupe, mène un projet parallèle en duo avec Dom La Nena, chanteuse et violoncelliste brésilienne.

Les deux femmes s’adonnent exclusivement à la reprise de titres existants, piochant dans des répertoires divers et variés tout autour du globe et revisitant les titres dans un registre qu’on pourrait cataloguer d’acoustique et intimiste (elles ne sont que deux) tout en étant fort hétérogène, ce qui rend leur style difficile à catégoriser, tant il change d’une reprise à l’autre.

Ainsi, on passe allègrement d’une ritournelle naïve…

… à une atmosphère mystique qui n’est pas sans évoquer Dead Can Dance.

Bref, écouter un album de Birds on a wire, c’est un peu virevolter d’ambiance en ambiance et de pays en pays comme un oiseau migrateur se posant sur un fil aux quatre coins du monde.

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Darlingside – Ocean bed

Anecdote personnelle : la découverte d’un bon album ne tient parfois pas à grand chose… lI y a 18 mois, sur une plage peu fréquentée d’une île grecque des Cyclades, un retraité américain engage la conversation. Improbable coïncidence, il a vécu à Rennes dans sa jeunesse, ville d’où ces pages sont écrites.

Au cours de cet échange il mentionne qu’un de ses fils vit à Boston et joue dans un groupe du nom de Darlingside.

Un an et demi plus tard, et probablement parce que j’avais tapé le nom dudit groupe à l’époque dans le moteur de recherche de Deezer (qui rime avec Big Brother), le site de streaming me signale la sortie de leur nouvel album… qui s’avère d’excellente facture.

La formule magique de Darlingside est la suivante : folk + harmonies vocales, ou quand Sufjan Stevens invite les Beach Boys en featuring.

Après l’annonce du changement prochain de locataire à la Maison Blanche (si tout va bien, car il résulte de FRAUDES ELECTORALES MASSIVES orchestrées depuis leur cercueil par des leaders COMMUNISTES ETRANGERS et de FAKE NEWS concernant l’existence d’un SOI-DISANT virus qui circulerait dans le pays), on se prend donc à penser qu’une BONNE NOUVELLE des Etats-Unis n’arrive jamais SEULE…

Et on remercie donc Darlingside de contribuer à MAKE AMERICA GREAT AGAIN sur le plan musical par la grâce de leur chansons enchanteresses, telle Ocean bed qu’ils interprètent ici dans le strict respect des gestes barrières…

…et qui est extraite de leur nouvel album Fish pond fish disponible entres autres sur Deezer ou Youtube.

Kristin Hersh – The letter

Bon point orSuite de la série inspirée par la playlist de grève de France Info : rockeuse en groupe (Throwing muses), folkeuse en solo, Kristin Hersh est une figure historique du label 4AD des années 90, aux côtés de Dead Can Dance, Cocteau Twins ou encore des Pixies.

Choix cornélien, pas pour l’album où le premier, Hips and makers, est probablement le plus beau, mais sur le titre au sein de l’album. France Info diffuse le single, Your ghost, un très beau duo avec Michael Stipe (le chanteur de REM), mais un autre titre encore plus bouleversant sort du lot : The letter, ou comment faire une chanson déchirante juste avec une guitare sèche et deux accords.

Allez, allons-y pour The letter comme titre phare de cet article…
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Cependant, Your ghost n’est franchement pas mal non plus :

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La Maison Tellier – Sur un volcan (album: Beauté pour tous)

Après le titre Volcano de Saycet présenté dans l’article précédent, nous conclurons l’année 2014 en persévérant dans le registre volcanique…

Le groupe La Maison Tellier est composée de Raoul Tellier, Helmut Tellier, Léopold Tellier, Alphonse Tellier et Alexandre Tellier. La première question qui vient donc à l’esprit est bien évidemment : mais d’où vient le nom du groupe? D’une nouvelle de Maupassant… Rien à voir, donc, avec le patronyme de ses cinq membres (ou si peu…)

Considérant ensuite le fait que les principaux membres du groupe, outre le fait de s’appeler Tellier, arborent des barbes assez fournies, vient une seconde question toute aussi évidente : mais pourquoi donc Sébastien Tellier ne fait-il pas partie du groupe?

En attendant cet improbable ralliement, La Maison Tellier a sorti quatre albums en une dizaine d’années d’activité. Sur un Volcan, extrait de leur dernier album Beauté pour tous, ne brille certes pas par la complexité de sa progression harmonique. La grille d’accords sur laquelle repose l’intégralité de la chanson tient en effet en 4 secondes chrono : 2 secondes de Do mineur, 2 secondes de Mi bémol majeur et on recommence. Cela contribue-t-il à rendre Sur un Volcan aussi entêtante? Car une fois rentrée dans la tête, la chanson en sort difficilement. Et si le matériau de base est assez minimaliste (un ostinato à la guitare), le titre n’en est pas moins riche d’arrangements bien construits accompagnant un texte bien écrit, faisant de l’ensemble une réussite : au final, une chanson attachante, voire addictive.

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Sun Kil Moon – Carissa (album: Benji)

En cette année qui touche bientôt à sa fin, il m’avait échappé que Sun Kil Moon avait sorti un album. Il est encore temps de réparer cette omission. Si Mark Kozelek, l’éminence grise de Sun Kil Moon (et précédemment des trop méconnus Red House Painters, dont j’ai déjà parlé ici), ne se réinvente pas à chaque album, sa belle voix posée, son jeu de guitare en picking et ses ballades folk délicieusement mélancoliques continuent de faire des merveilles. Fans de Bon Iver, réjouissez-vous : il existe un gars qui fait le même genre de musique et qui a une quinzaine d’albums à son actif. Pour citer l’intéressé : « quand on me compare à Bon Iver, je ne peux pas m’empêcher de penser que je faisais déjà ça quand il était en CE2 ». Sur ce nouvel album, intitulé « Benji », la voix se fait un peu plus rocailleuse qu’elle n’a été par le passé, mais l’émotion est toujours intacte.

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Si vous aimez, et que vous en voulez plus, je ne saurais trop vous recommander l’écoute d’Ocean Beach, des Red House Painters, qui est probablement le meilleur album signé Mark Kozelek.

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My brightest diamond – This is my hand / Looking at the sun

Le nouvel album de My Brightest Diamond est certainement une des perles de cette rentrée. L’américaine, seule et unique membre du « groupe », s’était imaginée au moment de la génèse de cet album s’adjoindre les services d’une fanfare pour ses prochains concerts, ce qui ne présageait rien de bon (en tout cas pour quelqu’un d’aussi peu féru de cuivres que moi). Au final, This is my hand a effectivement recours entre autres à des cuivres, mais utilisés à bon escient et avec suffisamment de retenue dans le dosage… L’album mélange sonorités acoustiques et électroniques de belle manière, le tout au service de la toujours soyeuse voix de Shara Worden, dont cette cinquième livraison ne déçoit pas.

Puisque c’est le principe de ce blog, nous arrivons au moment critique du titre à écouter. N’ayant pas réussi à choisir entre deux extraits assez différents mais tout aussi intéressants de ce nouveau disque, vous en aurez exceptionnellement deux pour le prix d’un: oui, vous avez bien entendu, approchez mesdames messieurs, c’est cadeau…

Tout d’abord, This is my hand, titre qui donne son nom à l’album et premier single:

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Et maintenant, voici Looking at the sun:

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S. Carey – In the dirt

Percussionniste et pianiste de Bon Iver, Sean Carey vient de sortir son second album, intitulé Range of light. Si ce deuxième disque n’a pas à rougir de la comparaison avec son premier opus All we grow (2010), c’est un titre de ce dernier (c’est-à-dire du premier, vous suivez toujours?) que nous lui préférerons.

Les fans de Sufjan Stevens ou de Patrick Watson devraient apprécier ce pop-folk ample et aérien…

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James Vincent McMorrow – Look out (Album: Post tropical)

Si vous aimez Patrick Watson, son folk raffiné et sa voix androgyne, vous aimerez l’irlandais James Vincent McMorrow, dont l’excellent second album Post tropical, vient de sortir. Look out en est un extrait, parmi d’autres non moins belles chansons aux arrangements subtils. Un peu de finesse dans un monde de brutes…

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Patrick Watson – Words in the fire (Album: Adventures in your own backyard)

J’étais sur le point d’entamer un nouveau post par « Si vous aimez Patrick Watson, vous aimerez… » lorsque je me suis rendu compte que, contrairement à ce que je pensais, je n’avais jamais parlé de Patrick Watson dans ces pages.

Cet oubli est donc réparé, avec cet extrait du dernier album en date du groupe de folk canadien…

C’est à l’origine par un featuring chez Cinematic Orchestra (groupe dont je n’ai par contre pas oublié de parler) que j’avais découvert la voix androgyne de Patrick Watson. Pour information, il s’agit de la chanson To build a home sur l’album Ma Fleur.

…Et on se retrouve bientôt pour le post commençant par « Si vous aimez Patrick Watson… »

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Haley Bonar – Snowyish

Bandcamp est un site qui met en relation directe artistes et public, sans l’intermédiaire d’un label : tout musicien peut y faire écouter et y vendre (au prix d’une petite commission) sa musique en ligne. Si on y trouve quelques noms relativement connus (Sufjan Stevens, Four Tet, Laetitia Sheriff, Mansfield Tya…), le site héberge aussi nombre d’artistes qui le sont moins (voire des amateurs qui ne sortent leur album qu’en version digitale), au milieu desquels on trouve parfois de bonnes surprises, comme cet instrumental très atmosphérique de la chanteuse américaine Haley Bonar, dont la bio stipule qu’elle a été découverte par Alan Sparhawk de Low, groupe dont elle a par la suite assuré la première partie lors d’une tournée aux Etats-Unis. Si ses 4 albums sont par ailleurs disponibles sur les plateformes de streaming telles que Deezer ou les disquaires en ligne comme Amazon, le morceau en question fait partie d’un EP offert gracieusement (ou presque : vous payez ce que vous voulez) et disponible uniquement sur Bandcamp.

Un morceau hivernal, enregistré chez elle par Haley Bonar, dont le son brut contribue à l’atmosphère générale du titre.

Daughter – Still (album: If you leave)

Vu en live la semaine dernière, le groupe Daughter, dont j’avais présenté le titre Youth, a tenu ses promesses…

Pour l’anecdote : à plusieurs reprises au cours du concert, le groupe britannique, par la voix de son guitariste (unique Frenchie de la formation), s’est étonné voire inquiété du calme et du silence du public. Je ne sais pas quelle est l’ambiance habituelle de leurs concerts, mais on peut être surpris de leur surprise, tant leur musique mélancolique et méditative se prête plus à l’introspection et au recueillement qu’aux hurlements de groupies hystériques. Quand une chanson se termine, on n’a qu’une envie : attendre en silence que la prochaine commence, pour ne pas que l’atmosphère se dissipe, pour ne pas que la magie se brise. Le (relatif) calme du public est donc à prendre comme un compliment…

Et pour ceux qui n’y étaient pas, voici un deuxième extrait de leur premier album If you leave (2013), intitulé Still, pas aussi imparable que Youth, mais pas mal non plus.

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Détroit (Bertrand Cantat & Pascal Humber) – Ange de désolation (+ critique album: Horizons)

Bon point argentÇa y est, il est sorti, le premier album post-Vilnius de Bertrand Cantat. Une décennie que les fans de Noir Désir l’attendaient. Et ils ne devraient pas être déçus : Cantat n’a rien perdu de son talent. Musicalement, Horizons est dans le prolongement de l’évolution de Noir Désir : leur dernier album studio, Des visages, des figures, marquait un tournant vers une musique plus posée et variée, moins rock pur et dur, qui se perpétue ici. On peut donc imaginer que cet album n’aurait pas été fondamentalement différent s’il avait été estampillé Noir Désir au lieu de Détroit. Quant aux mots, difficile de ne pas les mesurer à l’aune du parcours personnel tragique du chanteur. Deux chansons y font référence explicitement : Ange de désolation, qu’on ne peut pas ne pas voir comme une lettre à Marie Trintignant, et Horizon, qui fait allusion à son séjour en prison. A travers ces deux titres, Bertrand Cantat livre sa version. Si certains s’offusqueront sans doute qu’il ose évoquer son amour pour Marie Trintignant et la douleur de sa perte alors qu’il en est lui-même la cause, Ange de désolation n’en est pas moins une chanson bouleversante (au contraire)

Le retour de Bertrand Cantat à la vie (artistique) active est donc un retour gagnant, avec un album cohérent et réussi, où la voix et les textes de l’ex-leader de Noir Désir sont toujours aussi prenants. Seul bémol : la reprise finale d’Avec le temps de Ferré qui, si elle prend une résonance particulière dans ce contexte, s’avère un peu décevante en raison d’arrangements pas forcément très pertinents.

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Agnes Obel – Dorian

Repérée sur MySpace et devenue la révélation folk de 2011 avec son premier album Philharmonics (sorti en 2010), la pianiste et chanteuse danoise Agnes Obel vient de livrer son deuxième album, intitulé Aventine. Ceux qui, comme moi, ont été charmés par son premier opus, ne seront pas déçus : c’est toujours aussi joli, délicat, arrangé dans une veine classique (qui n’est pas sans évoquer Erik Satie) et mélancolique. Et c’est peut-être le seul et principal problème de ce disque : c’est un peu le même que le précédent. Ceux qui ont échappé à Philharmonics découvriront donc Aventine avec ravissement, ceux qui ont aimé Philharmonics aimeront Aventine, mais avec une impression de déjà vu qui ôtera en partie à ce second album d’Agnes Obel l’impact qu’avait pu avoir le premier.

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[Mise à jour] A regarder: Voici une video d’une session live du très beau titre Dorian

Daughter – Youth

Trio pop-folk composé d’une chanteuse, d’un guitariste et d’un batteur, Daughter est une des nouvelles signatures du label 4AD (site officiel) qui a sorti leur premier album au printemps dernier. Avec sa combinaison voix féminine + musique mélancolique, le groupe renoue un peu avec le style musical qui fit la gloire du label dans les années 80/90, à l’époque où figuraient dans l’écurie 4AD des noms tels que Cocteau Twins, This Mortal Coil ou Lisa Germano (mais aussi His Name Is Alive, Kristin Hersh, Heidi Berry, Rachel Goswell…)

Le titre Youth, d’une délicate beauté, est extrait de ce premier album If you leave (2013).

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PS: Pour les Rennais d’entre vous, Daughter passe à l’Antipode le 21 novembre. J’y serai.

Ladylike Lily – Periods

Scène rennaise #8 (ou #1 bis)

On termine ce cycle sur la scène rennaise par celle avec qui on l’avait commencé, à savoir Ladylike Lily, pour un deuxième titre dont les arrangements électroniques low cost (petit clavier Casio…) détonnent un peu plus du reste de l’album, dans une veine globalement folk.

Ca s’appelle Periods. Period voulant entre autres dire « point » (de ponctuation), c’est un titre approprié pour mettre un point final à ce tour d’horizon de la scène rennaise, tour d’horizon qui n’était évidemment pas exhaustif : il y a d’autres artistes rennais tels que Montgomery ou les Juveniles, mais j’ai choisi de me limiter à ceux qui me plaisaient le plus…

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Bien que je recommande la version studio écoutable ci-dessus, aux arrangements nettement plus travaillés, vous pouvez aussi visionner pour l’anecdote cette vidéo d’un live enregistré sur un banc public de Strasbourg…

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The National – Fireproof

Il y a des artistes dont croise le nom de manière récurrente, dont on se dit qu’on pourrait aimer, et qu’on ne prend jamais le temps d’écouter. Ainsi en est-il de The National, dont la sortie du nouvel album a été l’occasion d’enfin porter mes oreilles jusqu’à leur musique. D’autant plus que The National a rejoint l’écurie 4AD, mythique label découvreur de talents des années 80-90 qui a hébergé la plupart de mon Panthéon de l’époque (Dead Can Dance, Cocteau Twins, His Name Is Alive, This Mortal Coil, Red House Painters, Kristin Hersh, Lisa Germano, The Breeders, The Pixies, Gus Gus, Mojave 3…) avant de connaître le déclin, puis de retrouver récemment une certaine vigueur notamment en débauchant des artistes d’autres labels (Tindersticks -qui ne sont pas restés-, The National, Blonde Redhead, Efterklang, Scott Walker, Grimes…) mais pas seulement (Bon Iver, Daughter, Purity Ring…)

A l’image des français de Syd Matters, The National ne marquera pas un tournant dans l’histoire de la musique mais apportera avec ce nouvel album Trouble will find me (2103) une bien jolie brique à l’édifice folk-rock indépendant, pleine de sensibilité et qu’on a grand plaisir à écouter. Bref, malgré un style assez balisé, un album de très belle facture.

Il y avait plusieurs candidats crédibles pour représenter dignement ce Trouble will find me, et c’est finalement la ballade Fireproof que j’ai choisi de mettre en exergue.

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Ladylike Lily – Who’s next?

Scène rennaise #1ladylike_lily

Le mercredi, ça se passe ici : basé à Rennes, l’auteur (enfin, moi, quoi) a décidé de consacrer une petite série d’articles hebdomadaires aux artistes locaux. Même si les années 80 / début 90 ont été la période faste de la scène rennaise, avec des artistes à la visibilité nationale (Etienne Daho, Niagara, Marquis de Sade, Dominic Sonic…), la capitale bretonne a conservé son dynamisme musical, avec l’émergence ces dernières années d’artistes qui méritent d’être mis en lumière.

Pour entamer cette série : Ladylike Lily. C’est la petite fée rennaise du folk, quelque part entre Agnès Obel et Cocorosie (pour être honnête, sans vraiment les égaler, mais elle est encore jeune). Après avoir pas mal trainé sa guitare sèche et sa silhouette presque enfantine sur les scènes locales, elle a sorti un premier album en 2012 intitulé Get your soul washed.


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Mansfield Tya – Je ne rêve plus

Bon point argentJulia Lanoë est championne du monde du grand écart stylistique : elle fait en effet partie de deux groupes aux univers radicalement différents. D’un côté, Mansfield Tya, duo acoustico-mélancolique avec la violoniste Carla Pallone, et de l’autre Sexy Sushi, duo techno-punk (on appelle aussi ça de l’electro-clash) avec David Grellier. On est à la limite du dédoublement de personnalité :

Julia Lanoë avec Mansfield Tya

Julia Lanoë avec Sexy Sushi

On ne s’attardera sur la facette Sexy Sushi que le temps de dire qu’une des chansons phares du groupe s’intitule « Meurs, meurs, Jean-Pierre Pernault ». Quant à Mansfield Tya, touchant duo nantais aux arrangements minimalistes, il mérite grandement d’être découvert. Je m’y emploie donc en partageant ce titre extrait de leur second album « Seule au bout de 23 secondes » (2009), intitulé « Je ne rêve plus »

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Stranded horse – Le bleu et l’ether

Après quelques artistes connus (Sheller, Thiéfaine, Lana del Rey), revenons à la vocation un peu plus « exploratoire » de ce blog, avec Yann Tambour, alias Stranded Horse, un français originaire du Cotentin qui, après une première vie musicale sous un autre nom d’artiste, s’est pris de passion pour la kora, instrument mandingue (Sénégal, Mali…) à mi-chemin entre la harpe et le luth à la faveur duquel il délaisse désormais fréquemment sa guitare acoustique.

On notera la présence au violon de Carla Pallone, du talentueux duo nantais Mansfield Tya dont je parlerai certainement sous peu…

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Pour le voir jouer de la kora, c’est ici.

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Sufjan Stevens – Christmas Unicorn

Le très talentueux (et très pieux) auteur-compositeur-interprète Sufjan Stevens nous avait déjà fait le coup de l’album de chansons de Noël en 2006, voilà qu’il nous remet ça cette année, avec un quintuple album (58 titres!) intitué Silver and Gold.

Terminons donc l’année comme se termine cet ambitieux Silver and Gold, c’est-à-dire en beauté avec les 12 minutes de son ultime titre : Christmas Unicorn.

Joyeux Noël à tous!

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