Dead Can Dance – Yulunga

!!! Bonnes notes est centenaire !!!

Pour célébrer la parution du 100e article de ce blog, j’ai choisi la musique d’un groupe qui m’est cher, illustré par des images magnifiques et vice-versa.

Bon point orD’un côté, Dead Can Dance (site officiel), groupe phare de la scène indépendante des années 80-90 hébergé sur le label anglais 4AD (label dont je parle fréquemment ces temps-ci – site officiel). Dead Can Dance est une formation inclassable : partis d’un genre de darkwave déjà peu académique puisque faisant notamment appel, en plus des traditionnelles guitare/batterie, à un instrument chinois à cordes frappées (le yang chin, version asiatique du cymbalum d’Europe de l’Est), Lisa Gerrard et Brendan Perry y ont progressivement incorporé des influences très diverses : musique mystique, médiévale, orientale, africaine, grecque… Le tout porté par la voix de Lisa Gerrard, une des plus grandes chanteuses actuelles,

De l’autre, Ron Fricke, réalisateur de Baraka (1992), somptueux film à la limite du documentaire constitué d’un assemblage de musiques et d’images tournées aux quatre coins de la planète (si tant est qu’une sphère ait des coins…), film sans personnages ni histoire, mais qui raconte le monde en abordant de nombreux thèmes (la religion, la misère, l’urbanisation…)

Au début des années 90, Dead Can Dance et Ron Fricke procédèrent à un échange de bon procédés : Lisa Gerrard et Brendan Perry fournirent à Ron Fricke des titres de Dead Can Dance pour accompagner les images de son film, en échange de quoi Ron Fricke leur fournit des images de Baraka pour réaliser le clip d’une de leurs chansons, Yulunga (paradoxalement, une chanson qui ne figure pas dans la BO du film)

Le résultat : des images envoûtantes sur une musique envoûtante. A regarder en plein écran et à écouter au casque…


PS: Ron Fricke a récidivé en 2011 avec un deuxième film dans le même esprit, intitulé Samsara. De son côté, Dead Can Dance, après 16 ans de silence, a sorti en 2012 un album intitulé Anastasis.

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Dead Can Dance – Summoning of the Muse

Dans trois jours sortira le nouvel album de Dead Can Dance, seize ans après leur précédent album studio (le groupe s’est séparé en 1998, avant de se reformer pour une tournée en 2005 puis de nouveau en 2011). Dead Can Dance, que j’ai plus écouté qu’aucun autre groupe au début des années 90, fut l’un des fers de lance du label 4AD, label qui fut lui-même été l’un des fers de lance de la musique indépendante de cette époque, et dont j’ai plus écouté les productions qu’aucun autre label…

La musique de Dead Can Dance, groupe atypique composé de Brendan Perry et Lisa Gerrard, est difficilement classable : après des débuts vaguement rock (mais ne ressemblant néanmoins pas à quoi que ce soit de connu), Dead Can Dance fait place à des instrumentations plus classiques, s’embarquant progressivement vers une musique mystico-baroque. Le duo finira sa (première) carrière par un virage vers des influences plus world (Brendan Perry étant un passionné de percussions ethniques).

Le groupe fait l’objet d’un véritable culte par certains de ses fans : il suffit de se rendre à un de ses concerts (généralement complets des mois à l’avance, c’est encore le cas de cette tournée 2012…) pour s’en rendre compte. Outre la beauté de sa musique, cela est probablement aussi alimenté par le côté mystique de sa chanteuse, qui considère le fait de transmettre de l’émotion à travers sa voix comme une sorte de mission divine… Les deux membres du groupe se partagent le micro, mais si Brendan Perry chante en anglais, Lisa Gerrard s’exprime dans une langue imaginaire.

En attendant le nouvel album, nous écouterons aujourd’hui le titre Summoning of the muse, extrait du troisième album de Dead Can Dance Within the realm of a dying sun (1987) chanté par Lisa Gerrard.

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