Mercury Rev – The queen of swans (album: The light in you)

A ne pas trouver le temps d’écrire des chroniques documentées, ce blog a vu le délai entre chaque publication s’allonger significativement. Sa vocation initiale étant de faire découvrir/écouter de la musique sans forcément de disserter longuement à son sujet mieux vaut un article court que pas d’article du tout.

Cela faisait un moment (7 ans!) qu’on attendait des nouvelles de Mercury Rev. Les auteurs du magistral Deserter’s songs nous reviennent assez en forme avec un nouvel album intitulé The light in you, qui commence ainsi :

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Loup Barrow – The last journey

Loup Barrow fait un ciné-concert (film : « L’histoire sans fin ») vendredi 4 septembre à 21h30 à l’Antipode à Rennes… Bref, demain.

The last journey, dont on peut supposer qu’il ne le jouera pas demain, puisqu’il s’agit d’un ciné-concert, est un titre où il est accompagné du joueur de hang drum Manu Delago

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The Cinematic Orchestra – To build a home (album: Ma fleur)

Bon point argentOn ne sait pas trop comment ça leur a pris, aux gens de la production d’une émission de télé crochet animée par Benjamin Castaldi sur D8 (la Nouvelle Star, pour ne pas la nommer)… On se demande encore par quels méandres de leurs connexions neuronales leur est venue l’idée, après avoir programmé du Michael Jackson, du Francis Cabrel et du Vanessa Paradis plus tôt dans l’émission, d’envoyer une candidate sur la piste interpréter le bouleversant To build a home de The Cinematic Orchestra (dont la version originale est portée par la voix androgyne de Patrick Watson)

Candidate qui s’en est fort bien sortie au demeurant, délivrant aux ados de la ménagère de moins de 50 ans ce petit moment de grâce.

Pour la version d’origine, ça se passe ici :


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Alain Bashung – Je me dore (album: l’Imprudence)

Bon point orPour faire suite à l’article sur Zend Avesta dans lequel cet album était cité, voici un extrait de l’Imprudence d’Alain Bashung, album paru juste après le multi-récompensé Fantaisie militaire, et qui lui est de mon humble avis encore supérieur, ou à tout le moins plus audacieux. C’est l’album qui clôt la collaboration avec le parolier Jean Fauque, collaboration qui correspond, toujours à mon humble avis, à l’apogée de la carrière du chanteur : Jean Fauque est le co-auteur de la plupart des chansons d’Osez Joséphine, Chatterton, Fantaisie militaire, et l’Imprudence.

Difficile d’en choisir une chanson tant la première moitié de l’Imprudence enchaîne les titres de haut vol. Ce sera finalement Je me dore.

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Zend Avesta (Arnaud Rebotini) – One of these days

Bon point argentGodforsaken roads, second album du groupe Black Strobe, est sorti le 6 octobre. Black Strobe est un groupe au style hybride, qu’on pourrait qualifier d’électro-blues, et que je goûte avec modération. Disons que n’ayant pas du tout aimé leur premier album, j’ai néanmoins été agréablement surpris par le second qui, aussi intéressant qu’il soit dans sa manière de croiser les styles, ne reste pas forcément ma tasse de thé. Et si ce n’est pas du thé, mieux vaut consommer avec modération, nous dit le Ministère de la Santé. Alors pourquoi en parler? Car derrière Black Strobe se cache Arnaud Rebotini, et que cette actualité est un bon prétexte pour évoquer ce grand bonhomme (au sens propre comme au figuré) à la curiosité musicale insatiable. Outre Black Strobe, Arnaud Rebotini officie en son nom propre, sous lequel il livre d’intéressants morceaux électro enregistrés grâce à sa collection de synthés vinage, ainsi que sous le nom de Zend Avesta, pseudonyme sous lequel il a commis en 2000 un magistral (et malheureusement unique) album qui lui vaut mon estime éternelle : Organique.

Classé dans le rayon « musiques électroniques », Organique, comme son nom l’indique, n’est pourtant que très peu synthétique : pas d’ordinateur, beaucoup d’instruments classiques… C’est surtout un album très audacieux, à la frontière entre pop et musique contemporaine (John Adams, Steve Reich, Karlheinz Stockausen), et on ne voit guère que l’immense et regretté Alain Bashung, avec son album L’imprudence, pour avoir réalisé un tel mélange avec autant d’ambition et de réussite. Autre point commun entre ces deux albums : Bashung justement, qui apparait également sur Organique, posant sa voix sur le titre Mortel battement / Nocturne.

Il semble que la réalisation d’Organique ait été rendue très compliquée par le décalage entre l’ambition du projet et son budget, ce qui peut expliquer que l’expérience Zend Avesta en soit malheureusement restée là, interrompue à la faveur d’un retour aux musiques plus synthétiques (ou mâtinées de rock chez Black Strobe). Dans l’actualité musicale d’Arnaud Rebotini figure néanmoins la BO du film Eastern Boys, dans laquelle quelques titres renouent avec le style Zend Avesta : faut-il y voir une raison d’espérer? Arnaud, si tu nous lis…

En attendant ce très hypothétique retour du plus talentueux des alter-egos d’Arnaud Rebotini, écoutons One of these days, chanson extraite d’Organique sur laquelle l’ex-chanteuse de Gus Gus, Hafdis Huld, vient poser sa voix douce sur des arrangements qui ne sont pas sans rappeler des pièces de Steve Reich telles que Eight lines.

 

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S. Carey – In the dirt

Percussionniste et pianiste de Bon Iver, Sean Carey vient de sortir son second album, intitulé Range of light. Si ce deuxième disque n’a pas à rougir de la comparaison avec son premier opus All we grow (2010), c’est un titre de ce dernier (c’est-à-dire du premier, vous suivez toujours?) que nous lui préférerons.

Les fans de Sufjan Stevens ou de Patrick Watson devraient apprécier ce pop-folk ample et aérien…

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Cascadeur – Standalone (critique album: Ghost surfer)

Après Patrick Watson et James Vincent McMorrow, continuons dans la voix de tête avec le français Cascadeur : le chanteur français, qui sort son deuxième album, viendra donc compléter ce « trio de tête »… Si Cascadeur ne possède pas une aussi belle voix que les deux sus-nommés, il compose néanmoins de très belles musiques : cette seconde production du chanteur parfois casqué, parfois masqué, témoigne du chemin parcouru depuis The Human Octopus paru en 2011. Après ce premier album plaisant, à la tonalité un peu plus pop, Ghost surfer s’aventure avec bonheur dans un univers plus symphonique, au sein duquel Cascadeur invite quelques pointures telles que Christophe sur Collector ou Stuart A. Staples (le leader à la voix caverneuse des classieux Tindersticks) sur The crossing, un des titres les plus réussis de l’album, aux côtés duquel on citera également The odyssey ou Standalone, cette dernière chanson étant celle que nous allons écouter maintenant…

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Son Lux – Lost it to trying (album: Lanterns)

Lanterns, troisième album de Son Lux, l’alter ego musical de l’américain Ryan Lott, est sorti. Et c’est une réussite. Un grain de voix intéressant (qu’on n’entend pas tellement sur ce single), et des arrangements aux envolées lyriques qui laissent imaginer ce que Sufjan Stevens pourrait faire (c’est un compliment) si on lui prêtait un ordinateur pour manipuler les sons des instruments acoustiques qu’il utilise. Car Son Lux est un peu à la frontière entre musique symphonique et électronique: la coloration sonore est souvent celle d’instruments classiques, mais mâtinée d’assemblages synthétiques, pour un résultat des plus intéressants.

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Woodkid – Where I live

Ca y est, après l’EP Iron, le très attendu premier album de Woodkid est sorti… Premières impressions : dans la continuité de l’EP, Golden Age donne une grande impression d’homogénéité, même s’il alterne les envolées lyriques des cuivres de l’Orchestre National de France ponctuées de percussions tribales avec des moments plus intimistes piano-voix. Avantage : la cohérence de l’ensemble, voulu comme un concept-album. Inconvénient : le risque de se répéter.

D’une ambition et d’une grandiloquence assumées par son auteur, cet album laisse en tout cas un ressenti très positif à la première écoute. Reste à voir comment il tiendra sur la durée : vrai grand album, ou poudre aux yeux?

Après Iron, représentant emblématique de la facette lyrique du disque, écoutons avec Where I live la facette intimiste de Woodkid (dont la voix n’est pas sans rappeler Antony and the Johnsons, ce qui tient plutôt du compliment…)

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Lana del Rey – Video games

Aujourd’hui, premier anniversaire de la sortie du premier album controversé de la controversée Lana del Rey… Passée en quelques mois de l’anonymat au statut de talentueuse-jeune-fille-qui-a-enregistré-une-magnifique-chanson-dans-sa-chambre-et-s’est-fait-connaître-sur-youtube puis à celui d’icone marketing fabriquée de toute pièces, que penser de Lana Del Rey, de son vrai nom Elizabeth Woolridge Grant?

Que « Video games », la chanson qui l’a fait connaître, dégage sans conteste un charme vénéneux (et qu’elle a été suivie de quelques autres titres d’également bonne facture).

Qu’elle y a une voix envoûtante.

Que son album est assez inégal, avec quelques bonnes chansons, mais aussi des titres à la production très formatée qui manquent cruellement d’authenticité.

Qu’elle en a sorti en novembre une nouvel version enrichie de 8 nouveaux titres (en plus des 15 de la version d’origine).

Que ce n’est en fait pas vraiment son premier album, puisqu’elle avait déjà fait une première tentative dans l’indifférence générale sous le nom de Lizzy Grant.

Qu’elle a beau clamer que son image de pin-up des années 50 ne doit rien à la chirurgie esthétique, on a du mal à la croire: il semble notamment qu’elle n’ait pas toujours eu ces lèvres outrageusement pulpeuses:

Que par contre, on la croit plus volontiers quand elle dit qu’elle est « plus une artiste de studio qu’une artiste live », comme en témoigne sa catastrophique performance à Saturday Night Live

Mais que malgré cela, les places pour son concert à l’Olympia en avril 2013 se sont arrachées en 1 minute 30 (!!!)

Bref, Lana Del Rey sera-t-elle plus qu’une étoile filante qui aura réussi un gros coup sur un malentendu? Usurpatrice ou grande artiste en devenir? L’avenir nous le dira. En attendant, même si on a un peu trop entendu « Video games » sur les playlists des radios l’année dernière et que le mythe Lana del Rey s’est un peu fissuré entre temps, n’oublions pas que lorsque ce titre a commencé à apparaître sur les écrans radar, on l’a trouvé très bien, et on avait probablement raison…

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Woodkid – Iron

Avec un seul EP à son actif en tant que musicien, le réalisateur français Yoann Lemoine, alias Woodkid, s’est pourtant déjà fait un nom (enfin, un pseudo…)

Après avoir signé des clips pour Moby, Katy Perry, Rihanna ou encore Lana Del Rey, c’est bien sûr à lui-même qu’il a confié la réalisation de celui de son single Iron. Et cent millions de vues sur le net plus tard, son projet musical Woodkid bénéficie déjà d’une notoriété mondiale avant même la sortie de son premier album, annoncé pour le 18 mars 2013 et déjà très attendu au vu des titres prometteurs de son EP.

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PS : si les cuivres de ce titre vous disent quelque chose, c’est parce qu’un remix d’Iron a été utilisé l’année dernière dans une publicité pour une voiture hybride avec un lion sur la calandre…

Get well soon – Courage, Tiger!

Après le nouvel album de Dead Can Dance qui, même s’il n’est pas leur meilleur, s’avère tout à fait honorable (on peut toujours craindre le pire quand un groupe fait son comeback après 17 ans d’absence discographique…), trois autres sorties d’albums sont à noter en cette rentrée.

Nous commencerons par le moins connu, à savoir le groupe « Get well soon » mené par l’Allemand Konstantin Gropper. Il s’agit du troisième album de cette formation, initialement un projet solo auquel sont venus se greffer divers musiciens : quand on fait une pop/folk symphonique et qu’on commence à faire des concerts, à un moment donné il devient difficile de tout faire tout seul sur scène…

Le parcours et la musique de Konstantin Gropper ne sont pas sans rappeler le britannique Neil Hannon et son projet « The Divine Comedy« , ou à moindre titre l’américain Sufjan Stevens. « Get well soon » peut sembler parfois un peu emphatique, mais c’est aussi cela qui fait son charme.

Remarqué par la critique dès son premier opus en raison de l’ambition, de l’ampleur et de la maturité de ses productions malgré son relativement jeune âge, Gropper nous livre ces jours-ci « The Scarlet Beast O’Seven Heads ». Nous en écouterons aujourd’hui le titre « Courage, Tiger! »

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Gonzales – Crying

Penchons-nous aujourd’hui sur le cas de Gonzales (ou Chilly Gonzales), de son vrai nom Jason Beck, « Génie musical » autoproclamé. Si vous ne connaissez pas forcément son nom, vous connaissez probablement une de ses musiques du fait de son utilisation par Apple dans une publicité pour l’iPad, dont il parle dans cette vidéo (vers 6’30 »). Pianiste canadien de formation classique, inclassable et touche-à-tout, il a démarré sa carrière dans un style putôt rap, puis a vu sa notoriété grandir suite à la sortie de son album « Solo piano » (2004), dont le style rappelle les compositions d’Erik Satie. Ses sorties récentes sont les albums Ivory Tower, mélange piano/electro dont est extrait la musique de la pub Apple, et « The Unspeakable Chilly Gonzales » probablement seul représentant du style « rap symphonique ».

Personnage fantasque, qui fait ses concerts en robe de chambre et pantoufles, il détient également le record du monde du plus long concert, avec une performance au piano de 27 heures 03 minutes et 44 secondes à Paris en 2009. Il est également un producteur/arrangeur prisé (Feist, Jane Birkin, Philippe Katerine, Arielle Dombasle, Christophe Willem, Abd Al Malik…)

Petite interview du personnage (où Sébastien Tellier en prend un peu pour son grade au passage)

Et comme l’objet de ce blog est d’écouter de la musique, ce sera donc aujourd’hui un extrait de l’album « Ivory tower » (2010) intitulé « Crying »… en attendant de revenir sur le cas de Gonzales, dont la palette musicale ne peut se résumer en un seul titre.
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