Florent Marchet – De justesse

Je me posais déjà la question en 2013, je me la pose toujours : mais pourquoi Florent Marchet n’a-t-il jamais connu un succès à la hauteur d’un Benjamin Biolay, alors que le talent du Berruyer n’a rien à envier à celui du Caladois? Et surtout, qu’est-ce qu’un Berruyer et un Caladois?

Si Garden Party n’est peut-être pas le meilleur album de Florent Marchet (on lui préférera Courchevel par exemple), c’est le premier depuis longtemps, le chanteur s’étant surtout consacré à la musique à l’image ces dernières années. Et il contient néanmoins quelques très bon titres tels que Comme il est beau (sur les violences conjugales), Loin Montréal (sur le tiraillement entre accomplissement personnel et vie de famille) ou le single De justesse qui ouvre l’album… et conclut cet article :

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Birds on a wire – La marelle / El cant dels ocells

Si vous étiez en âge d’écouter de la musique il y a une quinzaine d’années, vous vous souvenez sans doute de Moriarty, groupe franco-américain qui connut son heure de gloire (avec la chanson Billy notamment) en dépit d’influences country peu propices à les propulser aux sommets des charts.

Depuis quelques années, sa chanteuse Rosemary Standley, dont l’identité vocale a contribué à populariser le groupe, mène un projet parallèle en duo avec Dom La Nena, chanteuse et violoncelliste brésilienne.

Les deux femmes s’adonnent exclusivement à la reprise de titres existants, piochant dans des répertoires divers et variés tout autour du globe et revisitant les titres dans un registre qu’on pourrait cataloguer d’acoustique et intimiste (elles ne sont que deux) tout en étant fort hétérogène, ce qui rend leur style difficile à catégoriser, tant il change d’une reprise à l’autre.

Ainsi, on passe allègrement d’une ritournelle naïve…

… à une atmosphère mystique qui n’est pas sans évoquer Dead Can Dance.

Bref, écouter un album de Birds on a wire, c’est un peu virevolter d’ambiance en ambiance et de pays en pays comme un oiseau migrateur se posant sur un fil aux quatre coins du monde.

Camille – Fontaine de lait (critique album: Ouï)

Il est des artistes précieux dont on se réjouit d’avoir des nouvelles, lorsqu’après quelques années de silence parait enfin un nouvel album. Camille est de celles-là.

Son nouvel opus, le cinquième d’une carrière démarrée il y a maintenant 15 ans, s’intitule « Ouï » et ne déçoit pas. Presque entièrement réalisé à quatre mains (ou plutôt à une voix et deux mains…) par la chanteuse et son compagnon, l’album renoue avec les arrangements essentiellement basés sur la voix et les percussions qu’elle avait un peu délaissés sur « Ilo Veyou » au profit d’instruments à cordes pincées (guitare, contrebasse…)

Souvent considérée comme une sorte de Björk française pour sa capacité à innover, Camille suscite le même genre d’attente que la diva islandaise : qu’elle se réinvente à chaque nouvel album. Si « Ouï » n’est plus aussi révolutionnaire qu’a pu l’être « Le fil » en son temps (mais fut-il sorti avant « Le fil » qu’il l’aurait été tout autant), Camille creuse néanmoins son sillon tout en apportant une certaine nouveauté à travers un travail sur les sonorités des mots, entrelaçant les phrases et jouant avec les homophonies. L’électronique y fait également une entrée discrète.

L’album ne souffre quasiment d’aucun temps faible, et nombre de titres sont redoutablement réussis, trouvant le parfait équilibre entre efficacité et émotion à fleur de peau, le tout en explorant différents styles : du titre typiquement « Camillien » (« Sous le sable »), à de la chanson plus pop interprétée en anglais (le single « Seeds ») en passant par la musique traditionnelle (« Les loups », « Twix »).

Nous ne sommes qu’à la mi-2017, mais la barre est désormais placée très haut pour disputer à « Ouï » la place de meilleur album de chanson française de l’année : le seul reproche qu’on puisse finalement faire à ce disque est sa brièveté, les 11 morceaux ne s’étalant que sur 32 petites minutes. Mais peut-être valait-il mieux s’en tenir à cela que d’inclure des titres plus faibles à la seule fin de respecter les standards de durée d’un album : on n’en voudra donc pas à Camille d’avoir privilégié la qualité à la quantité.

Benjamin Biolay – La débandade (album: Palermo hollywood)

Après le disciple (Marvin Jouno, voir article précédent), le maître : Benjamin Biolay revient avec un nouvel album intitulé Palermo hollywood.

Rappel des faits : il est toujours difficile de donner suite à un chef d’œuvre, et La vengeance, bon album dans l’absolu, avait pu décevoir tant Benjamin Biolay avait placé la barre haut avec sa précédente livraison, bien nommée La superbe. L’on se demandait donc de quel niveau serait ce nouvel album, après la parenthèse hommage à Trenet. Biolay allait-il retrouver les cimes ou La superbe n’était-il qu’un artefact dans une discographie par ailleurs plus qu’honorable? La réponse est vraisemblablement entre les deux : sans égaler le quasi-indétrônable La superbe, il est néanmoins plus inspiré et cohérent que La vengeance, marquant un retour en forme du chanteur. Biolay y a bien digéré les influences musicales du pays qui l’a hébergé pendant la réalisation de cette album (l’Argentine), apportant avec réussite une coloration latino-américaine inédite dans sa discographie.

La débandade, pertinemment choisi comme un des singles de l’album, en est un exemple.

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Note d’information : le premier album de Camp Claude, dont le titre Hurricanes a été chroniqué ici, est désormais disponible et est plutôt réussi. On se demandera juste ce qui a pu pousser le groupe à refaire le mixage de ce titre entre-temps : la version incluse dans l’album y est en effet moins bien que celle d’origine, amputée de sa basse sur tout le morceau ainsi que de sa texture de guitare très « dream pop » (Cocteau Twins…) en fin de morceau. Étrange et un peu décevant, cette chanson étant (ou ayant pu être…) un des meilleurs titres de l’album.

Marvin Jouno – Quitte à me quitter (album: Intérieur nuit)

On ne peut évidemment pas ne pas penser à Benjamin Biolay à l’écoute de ce premier album de Marvin Jouno. A cause du chant bien sûr (même façon de laisser mourir les notes sur vibrato un peu tendu), mais aussi au niveau de l’écriture et du style. Alors bien sûr, on pourra dire que Marvin Jouno n’est qu’un clone et n’a rien inventé. Certes, les territoires sur lesquels nous emmène son premier album Intérieur nuit ne sont pas totalement inconnus, mais ne fait pas du Biolay qui veut : encore faut-il avoir suffisamment de talent pour cela, et Marvin Jouno ne semble pas en manquer. Il ne lui reste plus qu’à affirmer un peu plus son propre style.


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Dominique A – Au revoir mon amour

J’ai dû mal entendre : vendredi dernier sur France Télévisions, la Victoire de l’artiste masculin de l’année n’a pas pu échapper à Dominique A alors qu’il était opposé à Kendji Girac et Vianney, et qu’il venait d’interpréter la si jolie chanson Au revoir mon amour extraite de son de son dernier album Eléor. Si? Ah…

Alors, seconde hypothèse : le jury doit mal entendre

Je rassure ceux qui n’ont pas regardé la cérémonie, Kendji Girac n’a pas gagné non plus, l’honneur est sauf, c’est un moindre mal. Mais quand même, si Vianney est un jeune chanteur plutôt sympathique, il n’y a quand même pas photo entre « Pas là, pas là, mais t’es pas là, mais t’es où, pas là, mais t’es pas là, mais t’es où, pas là, mais t’es pas là, mais t’es où? » et ça :

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Heureusement que Dominique A s’était vengé par avance de l’affront dès 1996, date de son premier passage aux Victoires, en livrant une version live modifiée pour l’occasion de son tube du moment Twenty two bar. Un grand moment où il se paie le milieu de la chanson française endormi sous son nez, sans que celui-ci ne bronche : CQFD… On ne s’en lasse pas (de 0’50 » à 1’45 » dans la vidéo)

A la télévision française, je chantais
Je ne sais plus pourquoi c’était
En face de moi les gens dormaient

Si par hasard il s’éveillaient, il sentaient
Leur vieux décor se balancer
Plusieurs fois manquer de tomber

Même si le petit pont de bois s’écroulait
Des cocoricos s’élevaient
La chanson d’ici ils y croyaient

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Alain Bashung – Bruxelles (Dick Annegarn)

Suite de la série inspirée par la playlist de grève de France Info, qui contient également la très belle chanson Bruxelles de Dick Annegarn, paru en 1974. En ce qui nous concerne, nous en écouterons la reprise d’Alain Bashung (même si la version originale est également très bien)

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La Maison Tellier – Sur un volcan (album: Beauté pour tous)

Après le titre Volcano de Saycet présenté dans l’article précédent, nous conclurons l’année 2014 en persévérant dans le registre volcanique…

Le groupe La Maison Tellier est composée de Raoul Tellier, Helmut Tellier, Léopold Tellier, Alphonse Tellier et Alexandre Tellier. La première question qui vient donc à l’esprit est bien évidemment : mais d’où vient le nom du groupe? D’une nouvelle de Maupassant… Rien à voir, donc, avec le patronyme de ses cinq membres (ou si peu…)

Considérant ensuite le fait que les principaux membres du groupe, outre le fait de s’appeler Tellier, arborent des barbes assez fournies, vient une seconde question toute aussi évidente : mais pourquoi donc Sébastien Tellier ne fait-il pas partie du groupe?

En attendant cet improbable ralliement, La Maison Tellier a sorti quatre albums en une dizaine d’années d’activité. Sur un Volcan, extrait de leur dernier album Beauté pour tous, ne brille certes pas par la complexité de sa progression harmonique. La grille d’accords sur laquelle repose l’intégralité de la chanson tient en effet en 4 secondes chrono : 2 secondes de Do mineur, 2 secondes de Mi bémol majeur et on recommence. Cela contribue-t-il à rendre Sur un Volcan aussi entêtante? Car une fois rentrée dans la tête, la chanson en sort difficilement. Et si le matériau de base est assez minimaliste (un ostinato à la guitare), le titre n’en est pas moins riche d’arrangements bien construits accompagnant un texte bien écrit, faisant de l’ensemble une réussite : au final, une chanson attachante, voire addictive.

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Alain Bashung – Je me dore (album: l’Imprudence)

Bon point orPour faire suite à l’article sur Zend Avesta dans lequel cet album était cité, voici un extrait de l’Imprudence d’Alain Bashung, album paru juste après le multi-récompensé Fantaisie militaire, et qui lui est de mon humble avis encore supérieur, ou à tout le moins plus audacieux. C’est l’album qui clôt la collaboration avec le parolier Jean Fauque, collaboration qui correspond, toujours à mon humble avis, à l’apogée de la carrière du chanteur : Jean Fauque est le co-auteur de la plupart des chansons d’Osez Joséphine, Chatterton, Fantaisie militaire, et l’Imprudence.

Difficile d’en choisir une chanson tant la première moitié de l’Imprudence enchaîne les titres de haut vol. Ce sera finalement Je me dore.

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Fauve – De ceux (album: Vieux Frères – Partie 1)

Ça y est, faisant suite à l’EP Blizzard, le premier album du collectif Fauve est sorti aujourd’hui. Fauve ne laisse pas indifférent, on adore ou on déteste, ou éventuellement on se demande si on adore ou si on déteste.

Quoi qu’il en soit, ceux qui leur reprochaient leur nombrilisme-bobo-parisien-post-adolescent ne changeront pas d’avis avec cet album. Et si c’est un point de vue qui peut s’entendre (si tant est qu’on puisse entendre un point de vue…), le groupe étant effectivement composé de jeunes parisiens issus de milieux pas particulièrement défavorisés et ayant fait des études supérieures, il ne devrait pas non plus faire changer d’avis les fans de la première heure qui ont vu en Fauve les porte-paroles d’une « génération désenchantée » (selon l’expression de la philosophe Mylène Farmer) et ont initié le buzz autour du collectif. Buzz qui, après s’être limité aux milieux indépendants, est en train de prendre une ampleur certaine : peu d’artistes peuvent se targuer d’avoir eu des articles (généralement élogieux) dans l’Express, Libération, Le Point, Le Figaro, etc. le jour de la sortie de leur premier album.

Bref, à scander:

« Nous sommes de ceux qu’on ne remarque pas
Des fantômes / des transparents / des moyens »

…Fauve a fini par se faire remarquer, presque trop, au risque que ceux qui se reconnaissaient dans leurs textes ne se détournent d’eux. Espérons que ce groupe prometteur qui revendique l’ombre ne se perdra pas dans la lumière que les médias sont en train de braquer sur lui.

En ce qui nous concerne, et jusqu’à nouvel ordre, nous sommes de ceux qui aiment Fauve.

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Zazie – Je ne sais pas (album: Cyclo / critique express)

Allez, un peu de variét’ pour changer, il faut bien attirer le chaland…

Zazie, même si chez elle passe parfois chez Michel Drucker, sait écrire de jolies choses… Pour la production de son nouvel(*) album Cyclo, la chanteuse a eu la bonne idée de s’appuyer sur Olivier Coursier, membre d’Aaron. On y retrouve donc les sonorités mélancolico-électroniques du groupe, ce qui ne gâche rien à l’affaire : Zazie nous livre ici un de ses meilleurs albums.

(*) Cet article ayant été originellement écrit en juin mais n’ayant pas trouvé sa place jusqu’ici, l’album est désormais un peu moins nouveau.

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Florent Marchet – Apollo 21

Florent Marchet fait partie de cette génération des chanteurs français « post-Dominique A » dont la visibilité médiatique est inversement proportionnelle au talent. Bien loin de la notoriété d’un Vincent Delerm, ils sont quelques-un à oeuvrer dans cette catégorie de chanteurs-pas-à-voix aux textes de trentenaires désabusés (parfois un peu bobo) : Arnaud Fleurant-Didier, Albin de la Simone, Bertrand Belin, Matthieu Boogaerts, voire Bertrand Betsch, Joseph d’Anvers ou Alex Beaupain.

Florent Marchet vient d’annoncer la sortie pour janvier de son cinquième opus, un concept-album intersidéral, dont le premier single vient d’être mis en ligne. Intriguant et prometteur… On attend la suite avec curiosité.

Fin janvier, c’est dans quatre mois, ce qui laisse largement le temps à ceux qui découvrent l’existence de Florent Marchet de se plonger dans sa discographie existante en attendant la sortie du nouvel album.

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Fauve – Blizzard

Bon point argentComme promis, voici Blizzard, titre éponyme du premier EP de Fauve. C’est toujours cru, c’est toujours rageur, c’est toujours bien…

Je vous conseille d’écouter plutôt sur Deezer, sauf si vous avez 8 minutes 28 secondes devant vous pour visionner la version longue (en vidéo) qui est un peu… longue.

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Stromae – Formidable

Le petit malin…

(d’après un article de Next)

La semaine dernière, des vidéos amateurs apparaissaient sur Youtube pour montrer un Stromae visiblement éméché dans les rues de Bruxelles. Chancelant, la ceinture défaite, le chanteur devait être aidé par des passantes pour ne pas se faire renverser par un tram.

Vendredi soir, le Belge était sur le plateau de Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï, et sa prestation entraînait le lendemain plusieurs articles se questionnant sur son état. Jeanmarcmorandini.com parlait de «malaise», ladepeche.fr décrivait un Stromae «chancelant, les yeux regardant dans le vide, (…) l’air d’avoir bien bu avant de monter sur scène», et se demandait finalement: «L’interprète de Alors on danse aurait-il des problèmes d’addiction à l’alcool ?» Visiblement bien informé, Pipole.net expliquait que Stromae serait sous le coup d’«une petite dépression suite à sa séparation»….

Lundi la mise en ligne du clip de Formidable, vu 600 000 fois en 24 heures, ridiculisait toutes ces élucubrations: les images de la semaine précédente à Bruxelles faisaient partie du tournage de la vidéo, le chanteur avait feint d’être ivre pour ce clip filmé en caméras cachées. Et il n’était pas plus éméché lors de son passage télé, il interprétait seulement un homme saoul. «J’suis poli, courtois et un peu fort bourré», décrit ainsi clairement le deuxième couplet de ce titre puissant et entêtant. Un coup doublement réussi pour Stromae: avec le clip, il a mené une promotion maligne qui s’est joué de l’appétit des médias et des internautes pour des images trash; avec son titre Formidable, il montre ce que devrait être la variété en 2013.

NDLR : ah oui, au fait, et la chanson? Stromae avait déjà montré avec Alors on danse sa capacité à plomber l’ambiance plutôt festive des ses musiques (typées dance des années 90) avec ses textes pessimistes. Cette fois-ci, sur une musique plus so(m)bre (ce qui n’est pas une mauvaise chose), le Belge nous en remet une bonne couche côté paroles désabusées, et nous touche encore, confirmant une personnalité un peu à part dans le paysage musical francophone : formidable.

Fauve – Nuits fauves

Bon point argentLe premier EP de Fauve est sorti hier. Évacuons tout de suite la question de la qualité de la production : oui, c’est un peu cheap, on sait dès les premières secondes qu’on n’est pas en train d’écouter un album de MadonnaMais c’est reconnu et assumé par Fauve : ils sont encore un peu amateurs. On aurait probablement préféré que le son soit un peu meilleur, mais ce n’est pas ce qui fait l’intérêt du collectif. Et puis, si l’on jugeait un artiste qui démarre à la qualité du son de son premier album, La Fossette n’aurait jamais passé la porte de la chambre de Dominique A dans laquelle il a été enregistré, et c’eut été bien dommage. On pourrait aussi trouver à redire sur la variété limitée des musiques, mais là encore ce n’est pas l’intérêt principal de Fauve, et certaines fonctionnent très bien, comme celle de Nuits Fauves.

Là où ma tâche se complique, c’est que sur les six titres que comportent l’EP, il y en a un que j’ai déjà posté précédemment (Kané), et surtout il y en a trois autres qui méritent amplement un article… On va donc continuer pour cette fois avec Nuits Fauves, un autre morceau posté sur le net sous forme de vidéo bien avant la sortie de leur EP…

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…et on se retrouve bientôt pour écouter le titre éponyme de l’EP, Blizzard.

Jacques Higelin – La balade au bord de l’eau

Comme Depeche Mode il y a quelques semaines de cela, Higelin nous livre l’album que l’on n’attendait plus. Moins inspiré pendant une période, le troubadour échevelé renoue à 72 ans avec ses meilleures années, récoltant au passage un ffff de Télérama pour son Beau repaire. Se rapprochant de la fin de sa vie, il y aborde sereinement le passage dans l’au-delà, dans cette très belle Balade au bord de l’eau qui ouvre l’album.

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Fauve – Kané

Ça a commencé avec cette vidéo postée sur le net.

Puis quelques autres, et quelques concerts gratuits et bondés. Depuis, ça affole le microcosme musical indé parisien : tout le monde en parle, au point que même Le Monde en parle. Ça n’a ni label (enfin, maintenant, si) ni disque. C’est un collectif qui se veut ouvert. Ça s’appelle Fauve.

Et c’est à  voir à Mythos à Rennes en avril, notamment.

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Albin de la Simone – Mes épaules

Ce blog n’était à l’origine pas spécialement censé suivre l’actualité musicale, mais celle-ci ayant été assez riche depuis quelques temps, bon nombre des articles récents traitent de morceaux parus en 2013 ou fin 2012, et cela va continuer un peu, car j’ai encore du stock à écouler concernant les sorties intéressantes de ces derniers mois. Fin de la parenthèse…

Albin de la Simone est un homme discret… Notamment sur le plan médiatique. Et c’est un peu dommage car il mérite mieux que cela. Son quatrième album est dans les bacs depuis peu, c’est donc l’occasion d’en parler un peu. L’univers d’Albin de la Simone n’est pas sans rappeler celui de Mathieu Boogaerts, dont il a assuré les claviers, ou pour faire dans les références plus célèbres, on pourrait dire que c’est un peu du Alain (Souchon) chanté par Alain (Chamfort), artistes avec lesquels il a également collaboré en tant que musicien de studio/scène ou comme réalisateur d’albums, au même titre que Vanessa Paradis, Vincent Delerm, Jean-Louis Aubert, Raphaël, Keren Ann, Maxime le Forestier, Arthur H, Jeanne Cherhal… Bref, œuvrant la plupart du temps dans l’ombre d’autres artistes, il sort de temps en temps un album personnel non dénué de charme.

Le dernier en date, Un homme (2013), est probablement le meilleur. Nous en écouterons la première chanson.

Note : Albin de la Simone est au programme de l’édition 2013 du festival rennais Mythos, qui a lieu ce mois-ci.

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