Yazoo – Don’t go

La pop électronique / new wave des années 80, longtemps ringardisée par ses sons désormais considérés comme naïfs, vit un surprenant retour en force, avec moult artistes pompant outrageusement les sonorités de l’époque. Tant et si bien qu’il sort aujourd’hui nombre d’albums qu’on pourrait croire publiés en 1982 (Lescop, Juveniles, Tristesse contemporaine, La Femme… voire Austra -plus intéressant à mon goût- dont j’ai parlé la semaine dernière). Se nourrir d’influences pour élaborer son propre style, c’est bien, se contenter d’un copier/coller comme le font certains a moins d’intérêt : dans ce cas, autant écouter the real thing, à savoir les titres de l’époque. Ce que nous allons faire, avec ce vieux tube de Yazoo, qui n’a pas fait énormément d’autres choses inoubliables que ledit tube, mais qui, ne serait-ce que pour ce titre, a bien fait d’exister. Il y a un autre bénéfice à l’existence de Yazoo : le groupe a été créé par Vince Clark suite à son départ de Depeche Mode, dont il était le compositeur du premier album. Et ce départ a probablement été le plus grand service que Vince Clark ait rendu à Depeche Mode, laissant la place vacante de compositeur à Martin Gore, qui emmènera le groupe dans des directions beaucoup plus innovantes et audacieuses que ce que Clark aurait probablement fait : « Just can’t get enough » (Clark), c’est gentiment efficace, mais on est bien loin du niveau de ce que Gore a pu livrer par la suite : « Blasphemous rumours », « Stripped », « Shake the disease », « Never let me down again », « Enjoy the silence », etc.

Ecoutons donc « Don’t go », qui doit autant aux synthés de Vince Clarke qu’à la voix profonde d’Alison Moyet.

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The Cure – Plainsong

Cela fait déjà plus de trente ans que l’hirsute et maquillé Robert Smith a fait son apparition sur la scène musicale. Si la décennie de gloire de The Cure est celle des années 80, le désormais quinquagénaire continue de produire des albums à une cadence plus ou moins régulière, et fait toujours le plein dans les festivals et les concerts où l’attend un public fidèle… Le look est à peu près le même qu’en 1979, et les prestations live tiennent encore leurs promesses, comme The Cure l’a montré l’été dernier lors de son passage remarqué aux Vieilles Charrues. Evidemment, le groupe a laissé depuis longtemps le devant de la scène médiatique à de plus jeunes talents, mais il suffit de se replonger dans sa discographie pour se convaincre que l’on n’a pas aimé The Cure juste parce qu’on était jeune et sans discernement à l’époque, ni qu’on en garde un souvenir ému parce que sa musique nous renvoie à nos 20 ans, mais tout simplement parce que Robert Smith est un grand songwriter… et Disintegration (1989) un de ses meilleurs albums, dont nous allons de ce pas écouter le titre introductif.

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