S’il est un film dont la musique participe fortement à l’atmosphère qui s’en dégage, c’est bien Solaris de Steven Soderbergh (2002). Remake réussi du grand classique d’Andrei Tarkovski (1972) que tout bon cinéphile se doit d’avoir vu, le Solaris de Soderbergh doit beaucoup à la BO de Cliff Martinez, ancien membre des Red Hot Chili Peppers (sa musique n’a plus rien à voir avec celle du groupe) et compositeur fétiche de Soderbergh. C’est d’ailleurs également ce qu’en pense Cliff Martinez lui-même, la considérant comme sa musique de film la plus réussie.
Si la BO de Solaris évoque beaucoup le son du hang drum, une percussion très intéressante inventée par une petite entreprise suisse dans les années 2000 (et dont je vous ferai écouter un de ces jours un morceau d’un virtuouse de l’instrument), il semblerait que Cliff Martinez ait en realité fait appel à un gamelan (orchestre balinais) pour l’interpréter. De ces percussions mélodiques, passées dans des delays et complétées d’un orchestre, il résulte une musique hypnotique, à l’image des héros du film sous l’emprise de la planète Solaris autour de laquelle ils gravitent, un musique à la fois ample comme l’espace qui les entoure et étouffante comme le vaisseau dans lequel ils sont confinés.
Eh bien !ça a quelque chose d’oppressant et hypnotisant à la fois.
j’aime assez mais j’imagine que ça peut être une écoute insupportable certains jours selon l’humeur dans laquelle on se trouve….
…et puis ça reste une musique de film, donc c’est plus fait pour accompagner les images que pour être écouté « sorti de son contexte ». La BO peut d’ailleurs paraître un peu répétitive si on l’écoute dans son entier car on y retrouve souvent ces percussions si caractéristiques qui font son originalité : les morceaux de cette bande originale (c’est le cas de le dire) ne ressemblent à rien d’autre, si ce n’est aux autres morceaux de cette même BO… Quoi qu’il en soit, la musique colle superbement au film et y crée une atmosphère unique, surtout dans une salle de cinéma.