The Cinematic Orchestra – Necrology

The Cinematic Orchestra a sorti un nouvel album et, comme d’habitude, on y trouve de très bonnes choses. Créé en 1999 par un Jason Swinscoe fasciné par les musiques de film (comme en témoigne le nom de son groupe), The Cinematic Orchestra se situe à la croisée des chemins entre jazz, musiques électroniques et B.O. de films. DJ à l’origine, et employé du label Ninja Tune (un des labels de musique électronique les plus intéressants avec Warp), Swinscoe a réalisé son premier album « Motion » en enregistrant des « jam sessions » de musiciens de jazz, puis en découpant, assemblant et mixant des phrases musicales extraites de ces sessions. Le résultat est là, et un extrait de cet album aux sonorités jazz down-tempo trouvera un jour sa place sur ce blog. Après quelques autres parutions, le groupe revient avec « In motion #1 », album acoustique voire orchestral à l’atmosphère plus cinématographique que jamais, composé de plages d’une dizaine de minutes chacune. La première s’intitule « Necrology ».

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The Cure – Plainsong

Cela fait déjà plus de trente ans que l’hirsute et maquillé Robert Smith a fait son apparition sur la scène musicale. Si la décennie de gloire de The Cure est celle des années 80, le désormais quinquagénaire continue de produire des albums à une cadence plus ou moins régulière, et fait toujours le plein dans les festivals et les concerts où l’attend un public fidèle… Le look est à peu près le même qu’en 1979, et les prestations live tiennent encore leurs promesses, comme The Cure l’a montré l’été dernier lors de son passage remarqué aux Vieilles Charrues. Evidemment, le groupe a laissé depuis longtemps le devant de la scène médiatique à de plus jeunes talents, mais il suffit de se replonger dans sa discographie pour se convaincre que l’on n’a pas aimé The Cure juste parce qu’on était jeune et sans discernement à l’époque, ni qu’on en garde un souvenir ému parce que sa musique nous renvoie à nos 20 ans, mais tout simplement parce que Robert Smith est un grand songwriter… et Disintegration (1989) un de ses meilleurs albums, dont nous allons de ce pas écouter le titre introductif.

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Archive – Controlling crowds

Troisième sortie du moment : le nouvel Archive est dans les bacs. C’est pour moi l’occasion de commencer à écouler mon stock de titres d’Archive. Groupe créé à l’origine par deux « requins de studio » (musiciens aguerris gagnant leur vie en écumant les sessions d’enregistrement), il faut bien dire que les deux lascars connaissent les ficelles du métier. Arrangements pertinents, production léchée, Archive nous livre régulièrement des titres d’une efficacité redoutable.

Au cours de sa carrière, le groupe s’est aventuré dans divers styles musicaux avec plus ou moins de réussite, changeant de chanteurs/chanteuses au fil des albums. Avant ce nouvel opus intitulé « With us until you’re dead », que l’on peut voir comme un genre de synthèse des différents styles explorés par le groupe, Archive avait livré un double album en deux temps : « Controlling Crowds » suivi d’un « Controlling Crowds (Part IV) », qui marquait un retour vers le style plus électronique / trip-hop du premier album, registre dans lequel ils excellent particulièrement. Faute d’un titre aussi réussi dans le nouvel album (qui est loin d’être mauvais pour autant), c’est le titre éponyme de l’album « Controlling Crowds » sorti en 2009 que nous allons écouter. Le morceau dure plus de 10 minutes, mais on n’a pas le temps de s’y ennuyer : Archive, qui est relativement coutumier du fait, maîtrise l’art de développer un thème musical.

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Red House Painters – Summer dress

Les Red House Painters furent un des groupes de l’écurie 4AD déjà évoquée dans le post précédent. Projet du californien Mark Kozelek, celui-ci officie désormais sous le nom de Sun Kil Moon, mais si le nom a changé, le style musical reste le même : de délicieuses ballades acoustiques, s’étirant parfois sur 6 ou 7 minutes, et portées par la voix apaisante de Mark Kozelek.

En cette saison estivale, c’est le titre Summer dress que j’ai choisi, extrait du très bel album Ocean Beach, publié en 1995 chez 4AD.

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Dead Can Dance – Summoning of the Muse

Dans trois jours sortira le nouvel album de Dead Can Dance, seize ans après leur précédent album studio (le groupe s’est séparé en 1998, avant de se reformer pour une tournée en 2005 puis de nouveau en 2011). Dead Can Dance, que j’ai plus écouté qu’aucun autre groupe au début des années 90, fut l’un des fers de lance du label 4AD, label qui fut lui-même été l’un des fers de lance de la musique indépendante de cette époque, et dont j’ai plus écouté les productions qu’aucun autre label…

La musique de Dead Can Dance, groupe atypique composé de Brendan Perry et Lisa Gerrard, est difficilement classable : après des débuts vaguement rock (mais ne ressemblant néanmoins pas à quoi que ce soit de connu), Dead Can Dance fait place à des instrumentations plus classiques, s’embarquant progressivement vers une musique mystico-baroque. Le duo finira sa (première) carrière par un virage vers des influences plus world (Brendan Perry étant un passionné de percussions ethniques).

Le groupe fait l’objet d’un véritable culte par certains de ses fans : il suffit de se rendre à un de ses concerts (généralement complets des mois à l’avance, c’est encore le cas de cette tournée 2012…) pour s’en rendre compte. Outre la beauté de sa musique, cela est probablement aussi alimenté par le côté mystique de sa chanteuse, qui considère le fait de transmettre de l’émotion à travers sa voix comme une sorte de mission divine… Les deux membres du groupe se partagent le micro, mais si Brendan Perry chante en anglais, Lisa Gerrard s’exprime dans une langue imaginaire.

En attendant le nouvel album, nous écouterons aujourd’hui le titre Summoning of the muse, extrait du troisième album de Dead Can Dance Within the realm of a dying sun (1987) chanté par Lisa Gerrard.

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Gonzales – Crying

Penchons-nous aujourd’hui sur le cas de Gonzales (ou Chilly Gonzales), de son vrai nom Jason Beck, « Génie musical » autoproclamé. Si vous ne connaissez pas forcément son nom, vous connaissez probablement une de ses musiques du fait de son utilisation par Apple dans une publicité pour l’iPad, dont il parle dans cette vidéo (vers 6’30 »). Pianiste canadien de formation classique, inclassable et touche-à-tout, il a démarré sa carrière dans un style putôt rap, puis a vu sa notoriété grandir suite à la sortie de son album « Solo piano » (2004), dont le style rappelle les compositions d’Erik Satie. Ses sorties récentes sont les albums Ivory Tower, mélange piano/electro dont est extrait la musique de la pub Apple, et « The Unspeakable Chilly Gonzales » probablement seul représentant du style « rap symphonique ».

Personnage fantasque, qui fait ses concerts en robe de chambre et pantoufles, il détient également le record du monde du plus long concert, avec une performance au piano de 27 heures 03 minutes et 44 secondes à Paris en 2009. Il est également un producteur/arrangeur prisé (Feist, Jane Birkin, Philippe Katerine, Arielle Dombasle, Christophe Willem, Abd Al Malik…)

Petite interview du personnage (où Sébastien Tellier en prend un peu pour son grade au passage)

Et comme l’objet de ce blog est d’écouter de la musique, ce sera donc aujourd’hui un extrait de l’album « Ivory tower » (2010) intitulé « Crying »… en attendant de revenir sur le cas de Gonzales, dont la palette musicale ne peut se résumer en un seul titre.
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Cocteau twins – Blue bell knoll

Pour continuer dans notre série des artistes ayant collaboré avec Yann Tiersen, citons également Liz Fraser, ex-chanteuse du groupe Cocteau Twins qui, depuis la séparation de son groupe au milieu des années 90, apparait épisodiquement sur les disques des autres (chez Massive attack, par exemple). Dans les années 80-90, Cocteau Twins était avec les Pixies et Dead Can Dance l’un des fleurons du mythique label 4AD. La voix de sa chanteuse, d’une rare pureté, n’y était probablement pas pour rien…

Comme Lisa Gerrard, chanteuse de Dead Can Dance, ou encore Jonsi, chanteur de Sigur Ros, Liz Fraser chante la plupart du temps dans une langue imaginaire. Pas la peine d’essayer de comprendre les paroles de Blue Bell Knoll, issue de l’album du même nom paru en 1988.

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DJ Shadow – Building Steam With A Grain Of Salt

L’album « Endtroducing… » de DJ Shadow, sorti en 1996 et dont est extrait ce titre, marque plus ou moins la fondation du courant « Abstract Hip-Hop ». Allergiques au rap, ne fermez pas votre navigateur avec dégoût : l’abstract hip-hop n’a pas grand chose à voir avec ce dernier… Ils ont en commun la construction musicale basée sur l’utilisation de boucles samplées, mais l’abstract hip-hop est la plupart du temps instrumental, et son style est beaucoup plus atmosphérique. Courant resté relativement confidentiel, dont la France compte néanmoins un éminent représentant en la personne de DJ Cam, mais ce sera l’objet d’un autre post… En attendant, let me endtroduce… DJ Shadow:

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