C’était mieux avant… avant la mort de Daniel Darc, décédé hier à 53 ans, apparemment d’un abus d’alcool et de médicaments.
Pour être honnête, je n’ai jamais vraiment compris ce que Cherchez le garçon de Taxi Girl avait de si exceptionnel pour être encore cité de nos jours. Par contre, après des années d’errements et d’excès en tous genres (en particulier d’héroïne) desquels il était miraculeusement sorti vivant (lui-même s’en étonnait), la carrière solo de Daniel Darc avait pris une tournure plus intéressante depuis son album Crèvecoeur en 2004, qui lui avait valu une Victoire de la musique dans la catégorie « Révélation » (alors qu’il fêtait cette année-là ses 25 ans de carrière!), et surtout avec son très gainsbourien dernier album La taille de mon âme, paru en 2011.
Bref, à la manière d’un Bashung, avec qui il avait chanté un titre sur son album précédent, Darc se bonifiait avec l’âge. Et, tout comme le regretté Bashung, il nous a quitté prématurément alors qu’il fourmillait de projets.
La personnalité d’écorché vif de Darc (qui avait marqué les esprits dès 1979 en s’ouvrant les veines sur scène) a probablement plus contribué à installer sa légende que ses qualités vocales, mais c’est cette même fragilité qui transpirait à travers son répertoire récent et lui donnait sa force.
C’était mieux avant (tout comme My baby left me, avec laquelle j’ai pas mal hésité) est extraite de son ultime album.
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